(BLACKBIRD COFFEE) first day with you.

juste un sourire. rien qu'un sourire pour toi.

une matinée bien calme a slow river, comme les précédentes depuis son arrivée ici. le doux soleil à peine posé sur sa peau, ce rayon apportant une légère vague de chaleur et de lumière dans le chalet familial. chauffage encore défectueux et lorsque la cheminée n'est pas allumée, le froid s'éprend vite de l'unique pièce dans lequel il vit. un peu grognons ce matin, son visage caché dans son oreiller pour exprimer son agacement à ce réveil quelque peu brutal à son goût. petit râle qui s'échappe, aucune envie de ce lever ce matin et pourtant, il faut bien. ce chère walt qui frotte ses mains l'une contre l'autre pour se réchauffer le temps de trouver quoi se mettre sur le dos ce matin. et d'un choix presque naturel, il obtient un simple pull et d'un pantalon de costume qui est en réalité une tenue qu'il porte chaque jour et ce depuis pratiquement toujours. walt ne connait rien d'autre que ses habitudes dont il ne s'efforce pas à changer, qu'il apprécie tant il s'y plait. et peu importe qu'on le regarde comme s'il était un vieil aristocrate anglais, walt n'a que faire des critiques.

comme chaque matin a son habitude, il passe carl sur son épaule afin que celui-ci puisse se dégourdir un peu, passant une petite heure à tenter de réparer le chauffage. mais n'étant pas forcément apte à régler ce problème de lui même, il se résous finalement à appeler un spécialiste afin que celui-ci se charge de cet affaire. seulement walt sait d'avance qu'avec ce vieux chalet si peu entretenu, tout est réellement à refaire. le brun se sépare enfin de carl afin de se rendre à sa place quotidienne, un endroit où il s'y plait à boire toujours le même café. client habitué, lui n'arrivant pas a faire un aussi bon café à défaut de savoir faire la cuisine. il connait déjà le personnel par coeur, les salue comme s'ils étaient de sa famille -- et dans son esprit, ici et slow river, c'est un peu le cas. le journal lui est même déposé sur sa table avec sa tasse de café, et le voilà qui sourit grandement à la serveuse qui, grâce à elle devient un peu moins grognon ce matin. merci coleen. cette robe est somptueuse ! vas-y, tourne pour voir ? doux rire à la voir tournoyer et sourire, car les compliments font toujours plaisir et walt ne sait que en faire quand il est ici.

mais bien après quelques minutes le regard plongé dans son journal, sa concentration est perturbée par un nouvel arrivant dans le café. son regard est attiré, comme un aimant vers cette silhouette familière qu'il reconnait bien. cependant son nez se replonge directement vers ce papier encré, sans qu'il ne sache pourquoi, un peu intimidé. alors que de longues minutes s'écoulent entre le moment de son entrée et de walt qui en oublie de recommander un café ; il se surprend à essayer de boire dans une tasse complètement vide. gêné, bien qu'amusé, il se relève afin qu'on puisse lui resservir. mais cette fois-ci il s'accoude au bar, les joues rosies. tu es vraiment un ange coleen. merci à toi ! toujours poli, toujours serviable. il se résigne enfin à poser son regard sur l'homme qui attise sa curiosité et d'un naturel, lui offre un timide sourire avant de retourner à sa table. au fond, ils ont tous remarqués. tous vu ce petit début. cette porte que walt décide d'ouvrir, juste de quelques centimètres pour qu'il puisse entrer. tous savent déjà ce que ça signifie. tous, sauf walt.

w/@joel rivers

Fatigué par sa journée et fidèle au poste, Joel se rend comme à son habitude dans un des cafés de Slow River pour prendre son chocolat chaud. Il est accompagné cette fois-ci d’un bouquin qui ne le passionne pas réellement mais qu’il se force à terminer pour le juger dans son intégralité. Une vielle habitude dont il ne démord pas. Il a les yeux rivés sur les lignes noire dès l’instant où il pousse la porte, lançant un timide mais franc « bonjour ». Il ne prête pas particulièrement attention à son environnement et connaît le chemin, il possède une table qu’il prend tous les jours à la même heure et à force il est persuadé d’avoir marqué son territoire, d’une certaine manière.
Si il n’était pas un habitué on le prendrait facilement pour quelqu’un de malpoli, mais depuis le temps qu’il vient, il faut croire qu’on s’est fait à ses manières quelque peu brusques. Il n’y a pas grand-chose de délicat de l’extérieur, quand on le regarde. C’est mal le connaître, mais tout comme il est facile d’attarder son regard uniquement sur la couverture d’un livre, la plupart des gens se fient aux apparences. Lui même n’échappe pas à cette  règle.
La serveuse n’a même pas besoin de lui demander ce qu’il désire prendre, c’est toujours la même chose, il la remercie et lève son nez du livre pour lui sourire, à elle, et à l’étranger qui vient de franchir la porte du café. Il le fait parce qu’il ne le connaît pas personnellement et veut donner une bonne image de sa ville.

En parlant d’une belle « couverture ».

Joel l’a déjà vu dans sa boutique, il en est persuadé, sa mémoire des visages n’est pas encore totalement congelée par l’hiver qui s’est installé. Et ce n’est pas du tout parce qu’il l’inspecte de la tête au pied, baissant son livre de temps en temps qu’il est aussi sûr de lui. C’est un client régulier qui s’intéresse énormément à ses fleurs et pose de nombreuses questions. Il aime le servir, il est toujours agréable, il ne doit pas être dans le coin depuis longtemps, il le croise beaucoup ces derniers temps. En dehors de leurs conversations strictement professionnels, Joel n’a jamais cherché à connaître son prénom bien qu’il en meure d’envie. Sa curiosité est mal placée. Il réalise qu’il était en train de corner les pages de son livre  le serrer d’une trop forte poigne – il est aussi persuadé que l’autre l’a remarqué et vient de lui sourire.
Joel s’apprête à payer son chocolat et partir une fois qu’il a terminé, voulant battre en retrait mais il réalise que ses poches sont vides et qu’il a probablement oublié ses papiers chez lui avec son portefeuille. Fuck.  Il ne supporte pas d’avoir des dettes, il est trop timide pour demander à la maison de lui faire crédit. Il préfère encore… Il se lève et se dirige vers la table de l’autre client. « Bonsoir ! » Il lui sourit. « On se connaît non ? Je peux ? » Il vient s’asseoir en face de lui, honteux de lui adresser la parole et se montrer amical juste parce qu’il a l’intention de lui demander si il a de la monnaie. « J’ai hum… un petit service à demander. Je sais qu’on ne se connaît pas, mais j’ai un problème. J’ai oublié mon argent. » Il lui sourit en coin et essaye de faire passer l’info avec un rire.
Oui il est vraiment en train de lui réclamer de la thune et il le trouve mignon par dessus tout ça.